Pourquoi éviter le splenda et les autres édulcorants hypocaloriques?
Malgré le fait qu’il peut être difficile d’atteindre des concentrations très élevées pouvant nuire à la santé, ces édulcorants hypocaloriques ne sont pas sans effet indésirable. Une consommation régulière de boissons gazeuses «diètes», contrairement à ce qu’on pourrait croire, mène souvent à une surconsommation de calories, tel que démontré dans une étude réalisée sur 23 000 Américains.
Cela s’expliquerait notamment par :
-
Une distorsion cognitive :
Consommer des aliments/breuvages sans sucre perçus plus «santé» peut vous donner bonne conscience et vous amener à remplacer les calories «épargnées» par de petits extras au cours de la journée, se traduisant souvent par des aliments de moins bonnes valeurs nutritives. Par exemple, je pourrais me permettre de prendre un deuxième «hot-dog» puisque ma boisson ne me fournit pas de calories!
-
L’entretien du goût pour les aliments sucrés.
Le sucre est essentiel au fonctionnement du cerveau et l’absence de calorie semblerait créer un état d’insatisfaction. En réaction, le cerveau stimulerait l’appétit pour d’autres aliments sucrés de façon à compenser l’absence de calories des édulcorants, provoquant à la longue une plus grande consommation de calories.
-
Les produits contenant des édulcorants.
Ceux-ci sont souvent transformés, peu nutritifs et contiennent un nombre important de calories. La consommation de ces aliments se substitue souvent à celle d’aliments plus nutritifs.
-
Une flore intestinale modifiée.
Certaines études effectuées sur les souris et sur les humains à petite échelle ont démontrées que ceux ayant consommé des édulcorants avaient développé une intolérance au glucose. Cette incapacité du corps à gérer le sucre dans le sang peut éventuellement entraîner un diabète de type 2. Les édulcorants artificiels, tous types confondus, exerceraient un effet sur les bactéries du côlon, provoquant cette intolérance. Toutefois, des études plus importantes seront nécessaires pour vérifier l’effet, mais c’est tout de même un argument supplémentaire qui démontre bien que les boissons «diètes» ne sont pas aussi «santé» pour notre corps qu’on nous le laisse croire.
Références:
- Aaron, D G., et M B. Siegel. « Sponsorship of National Health Organizations by Two Major Soda Companies ». American Journal of Preventive Medicine 2017;52 (1): 20-30. doi:10.1016/j.amepre.2016.08.
010. - Borges, M C. et al. « Artificially Sweetened Beverages and the Response to the Global Obesity Crisis ». PLOS Medicine 2017;14 (1): e1002195. doi:10.1371/journal.pmed.
1002195. - Crichton, G et al. « Diet Soft Drink Consumption is Associated with the Metabolic Syndrome: A Two Sample Comparison ». Nutrients 2015;7 (5): 3569-86. doi:10.3390/nu7053569.
- Fagherazzi, G. et al. « Consumption of Artificially and Sugar-Sweetened Beverages and Incident Type 2 Diabetes in the Etude Epidémiologique Auprès Des Femmes de La Mutuelle Générale de l’Education Nationale–European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition Cohort ». The American Journal of Clinical Nutrition 2013;97 (3): 517‑23.
- Fowler, SP. « Diet Soda Intake Is Associated with Long-Term Increases in Waist Circumference in a Biethnic Cohort of Older Adults: The San Antonio Longitudinal Study of Aging ». Journal of the American Geriatrics Society 2015;63 (4): 708-15. doi:10.1111/jgs.13376
- Mattes, Richard D., et Barry M. Popkin. « Nonnutritive Sweetener Consumption in Humans: Effects on Appetite and Food Intake and Their Putative Mechanisms ». The American Journal of Clinical Nutrition 2009;89 (1): 1-14. doi:10.3945/ajcn.2008.26792.
- Suez, J. al. « Artificial Sweeteners Induce Glucose Intolerance by Altering the Gut Microbiota ». Nature 2014;514 (7521): 181-86. doi:10.1038/nature13793.
Suggestion : Avez-vous lu 5 façons faciles pour introduire le tofu à vos recettes? Lisez cet article pour en savoir…